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 (ian somerhalder) find some poor soul who deserves forgiveness, father, don't waste your time with me.

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AuteurMessage
Sandro di Marco
Sandro di Marco

❖ AGE : vingt-neuf ans
❖ STATUT : célibataire, et amoureux, cet idiot
❖ AVATAR : ian somerhalder
❖ MESSAGES : 17
❖ NEW YORKAIS DEPUIS : 01/06/2014
❖ POINTS : 1

MessageSujet: (ian somerhalder) find some poor soul who deserves forgiveness, father, don't waste your time with me.   (ian somerhalder) find some poor soul who deserves forgiveness, father, don't waste your time with me. EmptyDim 1 Juin - 19:46

Sandro di Marco
29 ans ◘ co-directeur du San Marco ◘ I. Somerhalder
The boy who was always destined to fall
newyorkers ◘ célibataire
sudafricano-italien ◘ né à Jeffreys Bay ◘ hétérosexuel


D'aucuns diront que c'est une particularité de la famille, une sorte de gêne commun aux di Marco, qui leur donne ces caractères atypiques, aussi différents que similaires. Des caractères forts, qui s'entrechoquent bruyamment et résonnent entre les murs de leur héritage. Alessandro n'échappe pas à la règle, il en est même un exemple parfait, quoique navrant est un meilleur adjectif dans le cas du troisième garçon de la fratrie. Petit garçon vif et farceur, il a toujours eu la sensation de vivre dans l'ombre de ses grands frères, d'être celui dont on n'attend plus rien, parce que deux garçons, ça suffit, et qu'il est arrivé trop tard. Impulsif et insolent, il se cache souvent derrière un masque de je m'en-foutisme qui ne lui correspond pas, et préfère se moquer d'à peu près tout et n'importe quoi. Il ne prend plus les choses au sérieux et s'amuse d'un rien, au grand désespoir de ses proches. Entraîné dans la spirale de l'alcool et de la drogue depuis presque dix ans, il fait illusion jusqu'à ce qu'il ne s'en donne plus la peine et que son degré de violence augmente à mesure que grimpe son taux d'alcoolémie. Il a une pauvre opinion de lui-même et se noie facilement sous la culpabilité, persuadé qu'il n'est pas capable de faire quelque chose et encore moins de mener un projet un terme. Puisqu'on ne lui a jamais accordé de responsabilités, il se pense incapable de les assumer, et se contente d'être le mouton noir de la famille, tout en nourrissant une jalousie muette envers ses aînés. Après la perte d'un frère et de ses parents - qu'il a eu beaucoup de mal à encaisser - il a cependant accepté de faire partie de la direction de l'hôtel qui l'a vu grandir, mais ses démons ne sont jamais bien loin. Sandro, au fond, c'est le mec le plus banal qu'on peut rencontrer, et c'est surement là ce qui fait toute son originalité.



Dernière édition par Sandro di Marco le Lun 2 Juin - 6:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (ian somerhalder) find some poor soul who deserves forgiveness, father, don't waste your time with me.   (ian somerhalder) find some poor soul who deserves forgiveness, father, don't waste your time with me. EmptyDim 1 Juin - 19:54

I’m all messed up inside… you know it.



People are gonna tell you who you are your whole life. You just gotta punch back and say, ‘No, this is who I am’.  You want people to look at you differently ? Make them ! Débraillé, les cheveux en pagaille, il débarque bruyamment dans la salle de réunion, un sourire imbibé d'alcool accroché au visage. Il jette un regard circulaire aux personnes en présence et lâche un autre ricanement, avant de lâcher la porte à laquelle il se tenait et de se diriger vers son frère, non sans le taper sur l'épaule avant de prendre place. Mais Angelo ne lui laisse pas le loisir de s'installer et l'attrape par l'épaule, s'excusant d'un signe de la tête, entrainant son petit frère vers la sortie. - Qu'est-ce qui se passe Angie ? C'est toi qui m'a d'mandé de venir. - Pour que tu fasses partie de cette famille, pas pour que tu te ridiculises. - Tu s'rais bien le premier à t'en préoccuper. lance Alessandro en riant. Son sourire s'éteint lorsqu'il constate les traits à la fois déçus et inquiets de son aîné.

Il émerge difficilement, et se tire avec autant de mal des draps, pour se trainer jusqu'à la salle de bain. Les mains posées sur le rebord de l'évier, il observe son reflet dans le miroir et lâche un long soupir. C'est toujours ce souvenir. Il ne sait pas pourquoi, mais c'est toujours le même rêve. Ce fragment de sa mémoire se maintient à la surface, alors que tous les autres se sont déjà noyés sous toutes les bouteilles qu'il a vidées. C'est comme ça qu'il se souvient de son frère, c'est cette image qui le torture. Il aurait voulu se rappeler d'un sourire, d'un instant de bonheur, mais ce n'est que cet air dépité dont il se souvienne, comme une punition à la distance qu'il avait toujours mis entre lui et le reste de sa famille, persuadé qu'elle ne voulait pas de lui, alors qu'il ne faisait rien non plus, de son côté, pour en être un membre à part entière. Il retourne dans sa chambre et fouille dans ses vêtements de la veille, à la recherche d'un de ses si précieux sachets de poudre blanche.


That the difference between pain and love is time. That love is only as real as you want it to be. That if you feel good, you look good but it doesn’t always work the other way around.Il se balance dans les ténèbres, la tête dans ses genoux, les joues souillées de larmes, il attend l'inévitable, il va revenir, il revient toujours. Le manque. Ce manque dévastateur, terrifiant, qui fouille jusqu'au plus profond de son être la substance tant désirée. Il le sent qui le dévore, arrache des petites parties de son corps. Il a mal, la douleur est insupportable, il en tremble, il en pleure, et la pénombre est de plus en plus épaisse, l'air de plus en plus saturé. Il sent le manteau de la folie se refermer un peu plus sur lui alors il hurle, à s'en vider les poumons, il y puise le moindre petit atome d'oxygène, il essaie d'extraire la douleur, ce démon avide et sans pitié.

Il s'éveille soudainement, dans sa voiture, garée en pleine nuit au milieu de nulle part. Ses mains tremblent, il frappe des paumes sur le volant et s'extrait dans la fraicheur des trois heures du matin. Il entend le ressac des vagues en contrebas et l'embrun vient caresser son visage, apaisant le battement qui résonne dans ses tempes. Il ne se débarrasse pas de ses cauchemars, de la peur du manque et de la douleur qu'il engendre. Il ne se débarrasse pas de ses craintes, non plus de ce mal qui lui torture l'épaule et du souvenir de l'accident, arrivé - il le sait - à cause de ses mauvaises habitudes. Il ne se déleste pas du poids de la culpabilité, de la perte de Taliah. Bien vivante, mais distante, indifférente, s'amusant à le torturer à sa manière, à elle, presque plus cruelle que les peurs qui l'étreignent. En un sens, c'est presque pire que de l'avoir perdue, vraiment, parce qu'elle est là, à portée de main sans qu'il puisse l'atteindre. Il tend son bras dans les ténèbres, comme pour saisir cette ombre après laquelle il n'a jamais cessé de courir, personnifiée au cours des années par ceux qui comptent et ont comptés.

I know we can't slow down, we can't hold back, though you know, we wish we could. No there ain't no rest for the wicked, until we close our eyes for good. ☆ Il sait qu'il ne rêve pas. Il aurait préféré pourtant, pour une fois, que ce ne soit qu'un de ces songes récurrents qui hantent ses courtes nuits. Sauf qu'il ne rêve pas, son costume sur le dos, assis à la même table que Rafaele et Chrys, en tant qu'associés, en tant qu'unité, en tant que famille. Ils font face à un de ces banquiers dont il ne connaît même pas le nom mais auquel il fait l'effort de ne pas adresser de grimace. Il se sent étranger à ce qu'il passe, il voudrait être capable de faire quelque chose, mais il se sent spectateur, et non acteur de cette scène qui se déroule sous ses yeux. Nonchalamment installé au fond de sa chaise, il attend impatiemment que la réunion se termine, il sent déjà ses doigts picotés, il sent déjà le manque s'insinuer alors qu'il aurait voulu accorder son attention à ce qui se passe, vraiment. Il triture nerveusement les accoudoirs du bout des ongles, jusqu'à ce que le temps lui-même se fonde et qu'il ne retrouve un sens à la réalité que lorsque sa soeur l'interpelle. Il se lève, réajuste maladroitement sa veste et serre la main du banquier.

Le dos appuyé contre le mur qui jouxte la sortie des cuisines, il porte une cigarette à ses lèvres, les mains toujours atteintes de frissonnements de plus en plus violents. Il sait qu'il ne tiendra pas, pas encore. Il n'a pas la volonté d'arrêter, il n'a ni la force ni l'envie. Il plonge sa main dans sa poche et en ressort un petit sachet, qu'il regarde un long moment de derrière ses ray-bans. Il le cache en entendant la porte s'ouvrir et se détend en s'apercevant qu'il ne s'agit de personne pouvant lui faire une énième leçon sur sa manière misérable de mener sa vie. Il écrase sa lucky strike et disparait dans l'hôtel qu'il connaît par coeur, regagnant la chambre dans laquelle il s'est installé quelques mois plus tôt. Il ouvre gauchement le paquet et déverse un peu de poudre blanche sur la table basse, où trône déjà une bouteille de bourbon, étonnante survivante de la nuit précédente.  

When it's cold and dark, you make me feel a spark. Well I feel a spark and the fire catches, you and me are gasoline and matches. ☆ Il sait bien qu'il voudrait fuir. Il voudrait éviter de repenser aux évènements. Sauf qu'ils ressassent, imperturbables, au fond de son esprit. Il voudrait oublier que durant les heures interminables où la menace s'est muée en véritable danger, il n'avait d'yeux que pour la mauvaise personne. Tu crèverais pour elle n'est-ce pas ? Il se serait jeté devant elle sans y repenser à deux fois, sous l'effet de la drogue ou pas, tout son être était tourné vers une seule personne. Tout son corps. Toute son âme rassis. Chrys. Juste Chrys.
La regarder autrement que comme une soeur, ça l'avait perturbé. Pire, ça l'avait complètement foutu en l'air. Parce qu'il avait fallu se rendre compte de la réalité pour que tout s'enchaîne et que la vérité, celle de l'intérieur, qui se cache et se terre dans les tréfonds de l'inconscient, parce qu'elle est trop honteuse, interdite, qu'elle ne devrait même pas exister, se déploie et l'étouffe. Elle est censée n'être que sa petite soeur, si ce n'est pas le sang au moins par l'esprit. Les heures sont passées, la nuit terrible a laissé place au jour et après les affres de sa folie, le revoilà planté dans le couloir du San Marco, du sang séché au dessus de la lèvre.

La silhouette de la jeune femme s'aventure enfin dans le corridor, et elle l'accueille avec son cortège de gentillesse, vomissant sa colère sur un Alessandro qui n'en demandait pas tant. Il hausse alors les épaules et la suit dans la chambre, claquant la porte derrière lui, omettant toute délicatesse. Il est juste fatigué. Il la dévisage, parce qu'il en a envie, parce qu'il n'a rien d'autre à faire. Sandro, Sandro. Il entend son prénom mais ne l'écoute pas, il a le crâne sur le point d'imploser. Il est venu la voir parce qu'il ne voulait pas aller baisser les yeux de honte devant Rafaele. Il se dit qu'à prétendre depuis plus de dix ans, au moins que ce soit devant Chrys, ils ne sont plus à ça près. (...) Mais c’est ça d’être un Di Marco, le bonheur, ce n’est pas notre came. Détruire des vies, bien mieux, non ? Taliah. Ça serait tellement plus simple. Bien sûr qu'il l'aime, sans doute que ça le tuerait de la perdre. Mais elle n'est que l'illusion, l'espoir stupide d'être normal, de savoir aimer correctement, qui il faut, comme il le faut. Comme on doit. Exception faite que l'amour se contrefout des lois. Le je-m'en-foutisme et les errances de la drogue sont les parfaits abris, on peut s'y cacher longtemps et parvenir à se leurrer soi-même. Jusqu'à ce que le temps en ait marre de faire son œuvre de charité et qu'il renvoie à la fatalité la délectable tâche de briser les mensonges si durement entretenus, de délier avec fracas les secrets. Et Rafaele, que dirait Rafaele. La crainte qu'il le rejette, de le dégoûter, de perdre un autre frère. Angelo savait. Ce salaud d'Angelo avait tout compris. - Être un di Marco est la pire chose qui me soit arrivé. crache-t-il en réponse à la véhémence de sa sœur. Il en crève depuis des années, elle n'a pas l'droit de lui en vouloir, pas l'droit de secouer l'héritage maudit sous son nez quant elle traine avec elle les stigmates d'une fuite qui n'a menée à rien. Ils n'ont jamais évoqué directement l'adoption d'Alessandro. Ils se sont contentés de jouer la comédie. En parler rendrait la chose réelle, tangible, elle matérialiserait la vérité. Et ces deux grands couillons, ils n'en veulent pas de la vérité. Qu'elle retourne agoniser dans leurs entrailles, qu'elle les laisse tranquille. Tu as pensé quoi à cette foutue fête ? Tu crois que j’ai que ça à foutre de ramasser Raf quand il a perdu le seul frère qui lui reste ? Je n’aurais jamais dû revenir, vous allez m’embarquer dans vos emmerdes. Il s'étonnerait surement lui-même s'il ne s'était pas plus noyé dans l'alcool et la cocaïne que d'habitude, mais Alessandro n'étant définitivement plus Alessandro en cet instant se saisit de la main qui vient de le gifler et pousse Chrys contre le mur, la surplombant de toute sa hauteur. - Tu peux fuir aussi loin qu'tu veux, tu sais mieux qu'moi que ça ne changera rien. Ça veut dire que je te déteste. Mais je me déteste aussi, ce n'est pas là le problème. C'est que tu sois partie, pour fuir, pour me fuir, quant mon seul refuge a été de me détruire puis d'aimer dans le vide en espérant oublier la seule chose que je ne pouvais pas oublier. Il fait un pas en arrière, la libère de son emprise. - Rafaele n'a rien à voir là-d'dans. Ça fait suffisamment longtemps qu'on s'ment, ça ne nous tuera plus de continuer. Hier soir ne compte plus, on est vivant. Je voulais juste savoir comment allait ma petite sœur. Se force-t-il à dire, partagé entre une ironie non feinte et un dégoût latent, autant pour mettre de la distance entre eux que pour qu'elle saisisse la portée de ces quelques mots qui devraient être si anodins.

+++
Il avait fallu qu'il frôle la mort, encore, dévasté par la présence de Chrys, par cet interdit, cet amour malsain. Il avait fallu qu'elle le haïsse autant qu'elle l'aime, d'un autre regard déçu. Il avait fallu les mots d'un grand frère qui, sans vraiment tout savoir, l'avait convaincu de s'en aller, de se sauver, de signer les foutus papiers qui lui ouvraient les portes de la désintoxication. C'était ça ou la faucheuse, il ne pouvait pas l'éviter éternellement, alors il avait quitté l'Afrique pour la première fois, pour s'emprisonner volontairement dans un centre newyorkais. Sans doute qu'il prenait plus la fuite qu'il ne tentait de sauver sa carcasse dévorée par les drogues. Qu'est-ce qu'il en a à faire, au fond, de sa peau. Lui qui se déteste, qui se prend pour un moins que rien. Sans doute qu'il ne voulait plus jouer la comédie, qu'il ne voulait pas infliger à la famille Di Marco la perte d'un autre membre de la fratrie, qu'il ne voulait pas affronter ses yeux, encore et encore. Mais la tornade qui a saigné J-Bay et l'étrange sens de l'humour de la fatalité ramènent sa famille sur le continent américain et, il le sait, son torrent de vérités qu'il est si fatigué de maintenir à distance.
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