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Et un nouveau design /css + la maj des UN MOIS Pour fêter l'occasion, une intrigue + une intrigue permanente ! Toutes questions et avis, c'est par ici. Amethyst ET Kate Lawson, MEMBRES DU MOIS ! Bonne lecture et have fun <3
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| Auteur | Message |
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Kalaya Pannoy ❖ AGE : 29 ans ❖ STATUT : Célibataire ❖ AVATAR : Jamie Chung ❖ MESSAGES : 26 ❖ NEW YORKAIS DEPUIS : 01/06/2014 ❖ POINTS : 0
| Sujet: Poney ! | Rafiki Mar 10 Juin - 19:13 | |
| Aujourd'hui, c'était mission discrétion. Elle s'était lancée ce défi, sans vraiment savoir pourquoi exactement, de suivre une personne particulière dans un endroit particulier. Son service avait été terminé, elle laissait la main à ses subordonnés, ils avaient de toute façon son numéro au cas où il y aurait un quelconque problème. Elle devait l'avouer - même si à haute voix, elle le nierait quoi qu'il arriverait - elle avait fouiné, elle avait écouté d'une oreille attentive les conversations pour obtenir cette information. Car si pour lui, il suffisait qu'il prenne sa voiture pour se déplacer, elle n'avait que les bus et les taxis. C'était d'ailleurs à l'arrière d'une des célèbres voitures jaunes qu'elle s'était jetée, lançant cette réplique clichée qu'on ne voyait que dans les films Suivez cette voiture ! Plus elle approchait de la destination, plus elle se posait des questions. Pourquoi était-elle dans ce taxi, pourquoi y allait-elle, qu'espérait-elle y voir, ou ne pas y voir. Au final, c'était pleine de doutes et de brouillard qu'elle avait payé son chauffeur bien sympathique avant de descendre de la voiture, un peu en amont du centre équestre - car il aurait été bien trop louche de faire garer le taxi sur le parking. Elle avançait lentement, laissant le temps à sa cible de partir devant. Il n'était pas évident d'être un espion, surtout pour Kalaya, mais cette fois, l'enjeu était trop important. Etre découverte lui coûterait peut-être plus cher qu'une honte internationale.
Elle dénotait par rapport au reste du cadre, elle le savait. Par chance, elle avait troqué ses chaussures qu'elle réservait pour le travail pour une paire de baskets simples, mais elle restait néanmoins citadine parmi les cavaliers. Bientôt, l'odeur caractéristique qu'elle avait sentie lors de leur première rencontre, et par la suite lorsqu'il se baladait dans l'hôtel, lui monta au nez. Elle esquissa une petite grimace avant de continuer sa route. Elle passa près de certains box, quelques chevaux passèrent la tête par dessus la porte en bois, curieux de cette nouvelle arrivante qui n'était pas à sa place. La Canadienne les fixa un instant avant de passer son chemin, gardant une distance raisonnable avec les animaux.
En passant près de la sellerie, elle découvrit un seau rempli de bombes - bien qu'elle ne connaissait pas le mot, elle. Elle avait croisé plusieurs cavaliers avec ça sur la tête. Elle avait aussi et surtout remarqué que cette petite merveille mangeait aussi allègrement le visage de son porteur. Ni une, ni deux, elle en enfila une, non sans vérifier son état et passer un rapide coup de désinfectant à l'intérieur - il ne faut pas exagérer non plus. Elle espérait ne pas croiser de miroir, elle savait par avance qu'elle devait immédiatement postuler pour faire la couverture d'un magazine de mode avec sa dégaine. Mais au moins, elle avait moins de chance de se faire reconnaître si, par mégarde, son plan venait à échouer. Elle continuait sa recherche lorsqu'elle reconnut sa voix un peu plus loin.
De loin, près des box, elle l'observait dans la carrière. A côté d'elle, de jeunes cavalières qui pansaient leurs montures le regardaient aussi, commentant à voix basse. La sommelière avait beau parlé 3 langues différentes, ce langage lui était inconnu. Pas espagnol, piaffer, jamais d'amble, l'animal rase le tapis - mais il a bien corrigé -, du chinois pour la jeune femme. Pourtant, quand elle portait son regard sur l'ensemble de la démonstration, elle ne pouvait qu'admirer le travail - qui devait être important. Même si elle n'y connaissait absolument rien, elle pouvait ressentir ce lien qui liait le jeune homme à l'animal et ce qu'ils construisaient ensemble.
Soudain, un regard tourné vers elle - du moins, c'était ce qu'elle semblait avoir vu. Un mouvement de recul, elle percuta le manche de la fourche qui avait été apposée au mur. Cette dernière tombe au sol, retentissant dans un vacarme qui perce le silence ambiant. Des chevaux hennissent, la faisant reculer d'autant plus, de peur. Le seau d'avoine derrière elle finit par trouver chaussure à son pied, littéralement. Elle perd l'équilibre et tombe à la renverse, ses fesses atterrissant lourdement sur le sol. Une chance qu'elle portait ce casque, sa tête percuta à son tour le sol dans un Boom caractéristique de la protection qui sauve la vie. Elle reste allongée un moment, entourée par les granulés. Les cavalières avaient cessé leur activité pour se précipiter à ses côtés, lui demandant si elle n'avait rien de cassé. Vraisemblablement, tous ses membres répondaient à l'appel, plus ou moins violemment. Que pouvait-il lui arriver de pire de toute façon ?
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| | Raf di Marco ❖ AGE : 32 ans ❖ STATUT : célibataire ❖ AVATAR : Guillaume Canet ❖ MESSAGES : 475 ❖ NEW YORKAIS DEPUIS : 27/06/2012 ❖ POINTS : 5
| Sujet: Re: Poney ! | Rafiki Dim 13 Juil - 15:01 | |
| Je retrouve la sensation du sable sous les pas de ma monture, mais ce n’est pas pareil. Il va y avoir quelques semaines que nous avons quitté l’Afrique du Sud et j’ai l’impression lancinante d’être parti comme un voleur, sans vraiment savoir pourquoi. Chrys, étonnamment, a été celle qui a donné l’impulsion à cette nouvelle aventure ; elle connaissait déjà New-York et y a trouvé un autre hôtel dont nous avons fait l’acquisition ensemble. L’une des rares fois où la fatrie faisait quelque chose qui allait dans la même direction. Le soleil était caché par les nuages, aussi gris que les immeubles qui constituaient les trois-quart du paysage, et la pluie menaçait de tomber. La concentration me dévie de ces pensées, désordonnées et chaotiques qui me taraudent. Et si nous étions restés, et si j’étais resté ; parce que je ne sais pas si Sandro et Chrys l’auraient fait. Aurait-ce été la dislocation pure et simple de cette famille qui n’avait jamais réellement été solidement unifiée. J’exécute ces figures, cette reprise de dressage qui me rappelle mes années de jeune cavalier. Ample, déliée, la démarche de ce jeune étalon est posée, régulière. Déplacement latéral de X en K, pas espagnol jusqu’en E, départ au galop à gauche en S. Le tout ne dure que quelques instants, à peine plus d’une minute et demie mais pendant ce court laps de temps, il n’y a plus rien d’autre au monde, plus rien que cette étrange et inexplicable alchimie entre le cheval et moi. Je n’ai jamais su raconter ce lien qui se crée lors d’une séance de travail, mais c’est simplement magique.
Je mets pieds à terre et rends sa monture à l’une des jeunes filles. Je pars du principe qu’une bonne démonstration vaut mieux que des explications, souvent trop abstraites. « Compris les filles ? » Le souvenir des conseils de mon ancien coach me reviennent, dansant dans ma mémoire : douceur et fermeté. « A vous maintenant. Anita tu commences ? » Je réalise maintenant que lorsque j’aurais arrêté la compétition, c’est ça que je ferais : du dressage. Curieusement, cette idée me satisfait et je retrouve ma bonne humeur.
Une bonne demi-heure plus tard, je m’apprêtais à reprendre ma voiture pour retourner au coeur de la fourmilière. Un jeune garçon, qui travaille ici depuis à peu près un mois, m’interpelle l’air soucieux. Il dit qu’un de nos cheveux boîte. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas d’où ce problème peut bien venir ; aucun n’a fait d’effort particulièrement intense ces derniers jours. « Tu as vérifié ses pieds, pas de cailloux ? » Devant son air assuré, je décide de l’accompagne pour voir. Sur le chemin, un petit attroupement attire mon attention. Une jeune femme est affalée par terre, sur le dos. Elle porte une bombe qui cache la moitié de son visage. Pourtant, ce nez légèrement rebondi, ces lèvres légèrement et naturellement roses, ne me sont pas inconnues. Je tends la main à la mystérieuse cavalière pour l’aider à se relever. « Est-ce que tout va bien ? » Et puis tout d’un coup je me souviens. « Il m’avait semblé que l’odeur des écuries vous indisposait… » Je me rappelle encore de cette moue lorsque nous nous étions rencontrés pour la première fois, sous le soleil chaud de J-Bay. Un petit sourire malicieux s’est dessiné sur mes lèvres. |
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