Jill Caulfield

31 ans ◘ gynécologue en congé maternité ◘ Sophia Bush
Rien à dire. Absolument rien

Médicaux ◘ C'est (très) compliqué
Néerlandaise ◘ 24 avril ◘ Hétérosexuelle

Jill est le genre de personnes qui vit plus pour les autres que pour elle-même. C'est ce désir de rendre service à autrui, et surtout aux jeunes femmes qui l'a poussé à devenir gynécologue. Souriante et chaleureuse, elle sait trouver les mots pour réconforter une gamine qui, trop jeune pour materner, apprend sa grossesse involontaire. Personne de confiance, elle sait tenir sa langue, ne trahit aucune confiance. D'un naturel timide et réservée, elle ne va pas spontannément vers les autres, mais elle a cette aura qui les attire à elle. Patiente et déterminée, elle prendra le temps qu'il faut pour obtenir ce qu'elle veut. Calme et polie, elle ne s'énerve que rarement - un peu plus depuis qu'elle n'est plus seule dans son propre corps et que ce dernier menace d'exploser - et préfère la voie pacifiste à tout conflit.

Ca, c'était le docteur Caulfield. Jill Peeters Caulfield, par contre, c'est autre chose. Dès qu'elle retire sa blouse blanche, elle devient quelqu'un d'autre.

Impulsive, elle suit ses envies, elle n'a pas beaucoup d'habitudes, elle ne prévoit pas grand chose, "Carpe Diem" comme on dit. Orgueilleuse, elle n'aime pas lorsqu'on lui fait des reproches, elle n'aime pas quand on lui dicte ce qu'elle doit faire. "Non" est un mot qu'elle n'aime pas entendre, surtout lorsqu'il s'agit de quelque chose qu'elle veut. Elle a ses sautes d'humeur, encore plus depuis 8 mois, pouvant changer du tout au tout dans la même conversation. Autoritaire et obtus, on peut savoir qu'elle dirige le service de gynécologie de la clinique J-Bay Medical Center. Elle n'aime pas l'erreur, elle n'aime pas qu'on trouve des excuses, elle aime les choses bien faites et vite faites. Casse-cou, en plus d'être casse-couilles parfois, elle n'a pas froid aux yeux. Les défis, les sports extrêmes, ça la connaît. Elle avait l'habitude d'aller surfer plusieurs fois par semaine et parfois, l'envie lui prenait de faire de la moto cross ou du saut à l'élastique, mais elle tente de se restreindre. Familière et anticonformiste, elle n'aime pas être mise dans un moule, et elle n'aime pas les grandes tournures de phrases pompeuses et chiantes. Mais par contre, il n'est pas question de lui manquer de respect, à elle. C'est "Madame" ou "Docteur", mais il est assez difficile d'obtenir d'elle que vous l'appeliez par son prénom.

ETHANOL
behind the screen
La deuxième de la longue liste...

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tell us everything about you
sois précis, sois fantasque


La famille Peeters en Afrique du Sud est issue d'une famille néerlandaise immigrée en Afrique de Sud il y a de cela plusieurs siècles. Jill fut la petite dernière d'une fratie de trois - du moins, c'était ce qu'elle avait toujours pensé. Deux grands frères qui allaient l'emmerder comme la protéger pendant les 31 années de sa vie. L'enfance de la gamine n'était pas déplorable, bien au contraire, elle était même heureuse : elle avait eu un chaton - le gros Mike, on vous laisse imaginer pourquoi on dit "le gros" - ; elle avait appris l'anglais à l'école, sa famille ne parlant qu'Afrikaans à la maison, entourée par de peu d'amis, mais de chers amis. Chouchoutée et choyée, la petite avait du mal à s'ouvrir aux autres, même si l'envie était forte. A dix-sept ans, sa meilleure amie l'appelle en pleurant à deux heures du matin : son copain et elle l'avaient fait sans se protéger, elle était à présent enceinte et l'autre venait de rompre, renonçant à prendre ses responsabilités. Jill faisait de son mieux pour l'aider, mais elle n'y connaissait pas grand chose. En voyant autour d'elle le nombre de jeunes filles tombant enceinte sans le désirer ou subir des agressions sexuelles et ne pas savoir comment réagir, la blondinette c'était décidé sur sa voie : gynécologie.

Il lui avait fallu du temps pour réussir son diplôme et devenir docteur. Les temps avaient parfois été difficiles, mais elle y était parvenue, finissant sa formation dans un hôpital de la capitale. Il lui fallait maintenant trouver un poste convenable et qui pourrait lui plaire. Après des semaines de recherches intenses, elle avait entendu parler par un ami de la famille de la ville de J-Bay où la clinique recherchait activement un gynécologue qui pourrait faire ses consultations en Afrikaans. Une aubaine pour la jeune femme qui fut acceptée dès l'entretien.

Cet homme, elle le voyait tous les matins alors qu'elle venait prendre son café quotidien. Elle ne le connaissait pas, elle ne lui avait jamais parlé, et pourtant elle avait craqué pour la confiance qu'il pouvait inspirer. Elle se souviendrait à jamais du jour où il lui avait donné un rendez-vous. De même temps qu'elle n'oublierait jamais sa demande en mariage, un an plus tard. Dire qu'elle ne l'aimait pas était de loin le plus gros mensonge que la planète pouvait porter. Elle l'aimait. D'un amour profond. De cet amour était née Sarah, une adorable petite tête blonde. Une merveille. Gabriel était le père idéal, mais on ne pouvait pas en dire autant au niveau de son devoir conjugal. Trop pris par son travail, il est un mari absent et un père endormi, malgré sa bonne volonté.

Son attaque d'il y a trois ans n'était pas pour recoller les morceaux du couple qui s'effrite. Jill hausse alors la voix, d'inquiétude. Il faut qu'il ralentisse le rythme ou la prochaine serait la bonne. La famille n'est plus comme à ses débuts, le couple s'éloigne, laissant place à deux adultes vivant simplement ensemble avec un mélange de leurs gènes, se contentant de s'embrasser chastement lorsqu'ils s'en sentent obligés, pour cacher les apparences auprès de Sarah. Jill voulait que tout redevienne comme avant, elle avait été surprise, mais heureuse de voir un test de grossesse positif un matin, lui redonnant l'espoir d'une renaissance en plus d'une naissance, mais la rechute de Gabriel change la donne, replongeant le couple dans les noirceurs de la crise. La dispute est beaucoup plus violente cette fois-ci. Jill n'en peut plus, elle quitte l'appartement, découche pour la soirée, puis pour la semaine, puis pour le mois complet. Dans sa chute, dans sa perte, Jill ne tombe pas seule. Avec elle, elle entraîne un ami, son beau-frère, Jace. Elle savait qu'elle ne devait pas boire, pour l'embryon qu'elle portait en elle, mais elle ne pouvait refuser les verres que Jace lui offrait. Il avait toujours été là pour discuter, toujours là lors des attaques de Gabriel, toujours là lorsque lui n'était pas là. Forcément, alors qu'elle était au point le plus bas, il était là aussi. Et ils ont fini au lit. Avec du recul, la blondinette regrette tellement ce moment de faiblesse. Pas seulement vis-à-vis de Gabriel, mais aussi par rapport à Jace qui se fera renier par sa petite amie de l'époque et par son aîné, le même qui avait fichu Jill à la porte sans vergogne, un verre de trop, encore une fois, revenant pourtant quelques temps plus tard vers elle alors qu'il apprend qu'il va être père une nouvelle fois avant de remettre les voiles.

Encore un matin où il fallait se lever, mais que quelqu'un en avait décidé autrement. Jill soupirait tandis qu'elle se faisait rouler jusqu'au bord du lit pour tenter de s'en extirper. Elle avala rapidement un verre de jus d'orange et un toast et partait pour la clinique. Comme toujours, Jordan, le réceptionniste aussi attachant qu'homosexuel, la salua avec son éternel "Hey BigW !" que la jeune femme détestait tant. Bon nombre de ses collègues lui conseillaient de rester chez elle, surtout à un stade aussi avancé de sa grossesse, mais elle refusait, tout simplement. Les jeunes filles en détresse n'allaient pas attendre qu'elle accouche pour avoir des ennuis. Elle prenait certes moins de patientes, prenant du temps pour s'enfoncer dans son fauteuil et poser une main sur son ventre pour sentir un petit pied cogné. Son portable vibra sur son bureau. Un sms de Gabriel qui prenait de ses nouvelles. Même s'ils ne vivaient plus ensemble depuis cinq mois maintenant, le futur père était présent - chose exceptionnelle - pour supporter la jeune femme pour cette seconde grossesse. La blondinette répondit tout en prenant des nouvelles de Sarah, 5 ans et toujours aussi mignonne. Elle reposa son appareil et se leva. Il était temps de discuter avec une autre adolescente sur une décision qui allait changer le reste de sa vie.

Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait. Elle savait ce qu'elle avait à faire. De douleur, elle aurait pu aboyer à l'infirmière de fermer sa grande bouche tandis qu'elle essayait de se concentrer sur sa respiration et de pousser lorsqu'il le fallait. Après de longues heures de travail, Lou voyait enfin le jour.

Elle avait insisté pour venir. Malgré sa fatigue, malgré la petite qui avait tout juste 3 mois, elle voulait être présente pour ça. C'était un devoir qu'elle s'était donnée. Et puis, elle avait besoin de prendre l'air, de s'éloigner de J-Bay, surtout après la tornade. Par chance, elles avaient été mises à l'abri rapidement et avaient eu beaucoup plus peur qu'autre chose. La mère ne se sentait plus en sécurité et c'était l'occasion rêvée. Elle avait fait ses valises et celles de ses filles et s'était envolée pour l'Amérique. Qui sait, peut-être y trouvera-t-elle un intérêt et un nouvel emploi.