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Wow, c'est ça ton plan ? Je regardai Nate dans les yeux, j'avais encore du mal à prendre en considération ce qu'il venait de m'envoyer à la figure. Je me demandais s'il était fou ou s'il était juste en train de me faire une énorme farce. Les deux solutions étaient franchement plausible. Venant de sa part plus rien ne m'étonnais ! Mais là, je le regardais directement dans les yeux... et je savais qu'il était parfaitement sérieux. Et c'était bien ça le problème. Son plan était fou, insensé, risqué... mais il avait une chance de fonctionner. C'était ça le pire.
Alors ton plan... on part ensemble en plein Afrique... Et après quoi ? Tu vas flirter avec un rhinocéros et moi une girafe ? Je préfèrerais une gazelle Ma seule réaction fut du lui mettre une légère claque derrière la tête. L'humour foireux n'était pas vraiment de mise.
Hey Hayden, je suis sérieux. On pourrait se trouver un boulot facile, y'a plein d'hôtels, et plein de plages pour surfer. Bon ok, il me prenait par les sentiments. Il savait que j'avais toujours rêver de vivre du surf mais que mes parents trouvaient ça "trop risqué" et c'était vrai dans le fond.
Si on prend pas de risque, on va moisir ici à l'infini et au de-là. Depuis quand tu dis des choses logiques toi ? Cette fois c'est lui qui vint me mettre une tappe derrière la tête. Je devais avouer que cette idée était alléchante. Voyager, voir du monde, c'était plutôt sympa sur le papier. Maintenant que nous allions être libre ... Et la perspective de continuer les études et aller à l'université ne m'enchantaient pas vraiment. Pas du tout en fait. Alors son idée était presque raisonnable... presque bien sûr.
Par chances mes parents avaient toujours été un peu plus sympathiques que ceux de Nate, beaucoup plus. Alors que je m'étais attendu à me faire remontrer un bon millier de fois, en fait rien du tout. Bien sûr, ils n'approuvaient pas, quel parent laisserai son fils partir à l'étranger comme ça ? Bon j'ai du un peu mentir, je devais l'avouer. Ils avaient seulement accepté de me laisser partir à la condition que je continue les études. Oups. J'avais accepté le contrat, les doigts croisés derrière le dos. Autant dire que mes plans étaient complètement différents. Mon père m'avait donné quelques adresses, normal il venait de là-bas c'était probablement ça aussi qui faisait que le jugement parental avait été adouci en quelques sortes. En tout cas c'était le début de la grand aventure.
Mes bras passèrent autour de sa taille, alors que le soleil commençaient à décliner progressivement. Le sable en dessous de nous se refroidissait peu à peu. J'étais complètement fasciné par elle. Je ne voyais qu'elle. Elle était magnifique, douce, amusante, adorable.... tellement de choses. Et j'avais son corps délicieusement tiède au creux de mes bras. Aileen. Ma LeeLeen. Doucement mes lèvres vinrent se poser sur les siennes. Elle était mon petit miracle depuis que j'avais débarqué ici, celle qui me faisait vraiment pas regretter d'avoir tout plaqué et quitté l'Australie. Nate avait trouvé quelqu'un, moi aussi, je pouvais surfer comme je voulais. Ouais autant dire que c'était la belle vie. S'il y avait un paradis sur Terre, il était exactement là où je me trouvais. Lorsque nos lèvre se séparèrent, ma main, glissa le long de sa joue pour s'installer dans la crinière de ma brunette. Je t'aime, susurrai-je à son oreille. Oui, c'était ça. Mais un bruit détourna mon attention. Réveille toi. Réveille toi Hayde ! RÉVEILLE TOI ! Doc il reprend connaissance ! Un vacarme assourdissant autour de moi. Des bips, des gens qui parlaient sans que je puisse comprendre vraiment ce qu'ils étaient en train de dire. Ma vue était troublée, je ne voyais que du blanc autour de moi ce qui était très désagréable. Et puis je sentais un truc dans ma gorge, ça m'empêchait de respirer. J'avais envie de tousser violemment. Mais des mains se posèrent sur mon torse.
Hayden ? C'est ça ? Tu comprends ce que je dis ? Vu que je ne pouvais pas trop répondre, je bougeais ma tête en signe d'affirmation.
Okay. Calme toi. Tu as un tube dans la gorge, on va te l'enlever. Mais il faut que tu restes calme. D'accord ? Doucement, me yeux s'habituèrent à la luminosité ambiante. Je dis un tas de gens s'affairer autour de moi. J'essayais de rassembler mes dernier souvenirs. Je me souvenais juste que j'avais pris la moto pour aller voir Aileen et les phares de la voitures qui m'ont aveuglés. Elle me fonçait dessus à pleine vitesse, j'avais voulu l'éviter mais.... plus rien. Le tube enlevé j'essayais de parler mais rien, rien du tout. L’infirmière m'avait expliquer que le tube avait irrité mes cordes vocales et que je ne pourrai pas parler tout de de suite. Mais je ne pensais qu'à une chose, elle, juste elle. Aileen.
Je ne ressentais plus rien. Au niveau de mon bras droit. L'accident avec entamé tout mon côté droit, même au niveau du visage. Les médecins m'avaient parlés de greffe de peau qui pouvaient arrangés les choses en apparence, mais seulement en apparence. Mon bras lui ne pouvait pas être guéri. Mais il avait pire que la perte de sensibilité. Mon genou avait subi, comme mon oreille interne qui avait été endommagée à cause du choc provoqué par l'accident. Je risquais des grosses d'équilibres à tout moment sans crier gare. Et mon genou m'empêchait complètement de marcher pour le moment.... Enfin si j'avais compris ce que les médecins m'avaient dit. Même avec de la rééducation, je n'allais pas pouvoir récupérer toutes mes capacités physiques. Concrètement, pour moi les rêves de devenir professionnel du surf s'envolaient, et le fait d'en refaire tout simplement à un niveau amateur serait vraiment compliqué. Autant dire que ma vie venait juste de se briser.
Mec tu fais peur à voir. Je levais les yeux sur nate, alors que je posais sur la table le portable. Je restais sans voix. Je ne savais si les paroles de mon ami d'enfance devaient me rassurer ou plus m'effrayer. Je m'étais vu dans un miroir je savais que j'avais un sale gueule avec ces pansements. Mais là je savais qu'il parlait d'autre chose. Vu ce que je venais de faire... ouais c'était normal je puisse tirer la gueule.
Aileen... je... je voulais pas qu'elle voit... ça. Attend. Quoi ? Tu racontes quoi ? Mes yeux finirent par se baisser. Non je n'étais pas fier de ce que je venais de faire. Je venais de larguer la seule personne que j'avais jamais aimé. Celle pour qui j'aurai pu me damner. Nathan attrapa mon portable avant tomber sur le message, mais ne fit rien, ce qui m'étonna franchement.
Putain t'es fou ? T'as perdu des neurones en même temps ? C'était probablement vrai, mais à cet instant j'avais peur, peur que tout ce que j'avais au visage reste à vie. Que je reste pour toujours dans un fauteuil roulant à cause de cet accident... Qu'aurait-elle fait en retrouvant son petit copain sur des roulettes, sérieux ? Je ne lui répondis rien, je ne savais plus quoi dire. J'avais juste envie d'être seul.
Réadapter ma vie ne fut pas la chose la plus aisée à faire. Par chance la personne qui s'occupait de mon entrainement de surf m'avait dégotté une solution à l'arrachée. Maintenant je donnais des cours de surf. Une manière détournée de poursuivre la discipline que j'aimais, même si ça faisait mal de ne plus grimper sur planche. Enfin pour le moment je ne m'y risquais pas vraiment. Nate était resté auprès de moi malgré l'épreuve et le fait qu'il n'avait pas compris ma décision auprès d'Aileen. Mais à l'heure actuelle, je pensais surtout à éviter le plus possible mon ex petite amie, ne plus penser aux sentiments que j'avais pour elle. Elle avait du passer à autre chose, se trouver quelqu'un et m'en vouloir à mort. Puis qu'aurait-elle dit en me voyant boiter vers elle comme un handicapé. On m'avait dit que c'était plus simple si j'avais une canne, mais clairement j'avais refusé. En tout cas pas à l'extérieur, ça faisait vraiment vieux schnok... ou docteur House au choix. Enfin dans tous les cas ce n'était pas très flateur pour moi.
Eh beh c'est la planque ton job ! Je haussai les sourcils quand il arriva. Mon cher et tendre cousin J'avais toujours gardé contact avec lui malgré la distance. Et comme j'avais déménagé, j'avais pu le fréquenter un peu plus et voilà qu'il me rendait visite au boulot.
Tu de devais pas genre travailler ou un truc dans ce genre ? Si j'avais su qu'il y avait autant de filles sexy ici, je serai venu bossé ici ! Normal, c'est la pleine saison. Saison de la chasse ? Il ne pu s'empêcher de rire à sa propre blague, je devais avouer que je riais avec lui de bon cœur. Même si draguer les filles sur les plages perdaient quand même de son intérêt depuis quelques temps. Les boiteux handicapés avaient tendance à ne pas être hyper attirant.
Ta jambe ça fait aller ? La même chose, ça fait aller hein. Après tout j'suis un mec un vrai ! Je faisais le dur à cuir mais clairement cette fichue jambe était encore douloureuse. Enfin je n'arrivais pas à savoir ce qui était le plus douloureux. Savoir que je ne pouvais plus avoir Aileen ou mas jambe.... Enfin dans le fond je n'étais pas très correct non plus. Je m'étais mis à draguer furieusement l'ex petit copine de Nathan, histoire de le faire un peu rager. Il avait besoin de ça pour qu'il se bouge un peu les miches. Il voulait la reconquérir mais il se bougeait pas plus de derrière que ça. Au moins avec un électro-choc il ferait un truc efficace ! Et dans le fond j'aimais bien aussi parce que je ne restais pas trop "seul" comme ça... ça m'arrangeais bien aussi je devais avouer...
Mais si seulement les choses s'étaient arrêtées là, ça aurait été parfait. Mais voilà, mes combines avaient été de fausse bonnes idées. Je devais vraiment arrêter de de faire ce genre de trucs. La seule chose que j'avais un peu réussi c'était mon faux-couple avec Amy. Au moins ça, ça avait marché. Enfin, certes, je n'y étais pas pour grand chose en vrai, mais je préférais me dire que c'était un peu mon œuvre .... en quelques sortes. Parce contre mon plan avec Aileen avait été un belle connerie. J'avais été incapable d'être loin d'elle, de l'oublier, de ne plus l'aimer. A croire que je ne pouvais pas vivre sans elle. Mais le pire arriva pendant pendant le jour de l'an qui fut fêté au San Marco, les braqueurs avaient vraiment laissé des marques pour tout le monde. Pour ma part, ils m'avaient laissé une balle dans la jambes et les résultats d'une chute dans les escaliers. Ma jambe qui n'avait jamais été très solide après mon accident se retrouvait complètement en morceaux. J'avais hérité d'un fauteuil roulant et de pleins de séances de kinésithérapie, bref tout ce que j'adorais. Mais je n'avais pas vraiment le choix, j'étais bien obligé d'aller chez la kiné pour cette jambe, je préférais souffrir que de rester ma vie fixé sur des roulettes. C'est d'ailleurs pendant une séance de kiné que le drame climatique arriva. Même si j'eus la chance de ne pas avoir de répercussions physiques, mais je vis pas mal de blessés sur l'hôpital. J'avais voulu aidé, mais avec ma jambe c'était impossible. Je m'étais senti inutile. Pire qu'un handicapé, je m'étais sentis comme un grabataire. Sans compter l'inquiétude que je m'étais fait pour Aileen et mes amis. Au final, nous avions perdu pas mal de choses avec cette tornade. Nous étions tous parti à NY. La petite bande était partie toute ensemble, un peu comme une grande famille quoi. Dans ma situation, je ne pouvais pas faire grand chose, mise à part continuer mes séances de kiné. Bref j'étais inutile et ça m'affectait, mais je n'en parlais pas. J'essayais de me battre pour ne pas tomber dans la dépression. Puis après tout, Aileen était là pour m'aider cette fois. Mais s'il lui arrivait quelque chose, j'aurais été incapable de l'aider, de la sauver. J'étais faible et je me sentais impuissant. Mais je devais faire avec... non ?