I'm waking up to ash and dust
On a tous menti au moins une fois dans sa vie, certains l'ont fait plus que d'autres. Mais les mensonges sont la spécialité des parents. Les parents nous mentent constamment. La petite souris, le père noël, le lapin de pâques. Tout ira bien mon chat. On restera ensemble Kitty Kat okay ? Tu m'avais menti aussi à cette époque papa ? Tu m'avais promis qu'on serait toujours ensemble, que tu veillerais toujours sur moi, même si elle n'était plus là. Tu m'avais juré que nous serions heureux pour toujours, te souviens-tu ? Ou alors peut-être était-ce un mensonge ? Peut-être que tu m'avais détesté dès lors où elle était morte. Si seulement tu pouvais me répondre. Croyais-tu que c'était facile pour moi ? Je n'avais que dix ans. Croyais-tu que c'était facile pour moi de voir ma mère dans un lit d'hôpital ? Je m'étais juste allonger à côté d'elle, elle me lisait une histoire pour que je puisse m'endormir. C'est ce qui se passa. Mais elle, elle ne se réveilla jamais. Elle était morte en me tenant dans ses bras. Était-ce ma faute pour autant ? Je m'étais réveillé dans des bras froids, je m'en souviendrai pour toujours. Je suis désolée papa.C'est à cette heure-ci que tu rentres ? Je levais mon regard vers lui. Il était bien minuit quand je rentrais, oui c'était inacceptable à mon âge et oui c'était complètement fait exprès. Je ne voulais plus revenir dans cette maison. Je voulais plus voir mon père. Je voulais juste changer de vie et tout oublier.
Oui eh bien ? J'avais prononcé cette phrase avec un ton de défi. Alors je m'approchai de lui mais à peine à un mètre de lui je sentais les vapeurs d'alcool. Par réflexe je mis mon bras devant mon nez et fis une grimace de dégout.
Beurk tu pues ! T'as recommencé... Oui encore. Depuis le temps je commençai à avoir l'habitude. Depuis déjà cinq années il avait commencé à boire comme un trou. Il me promettait toujours d'arrêter, mais il ne faisait rien. Il restait sur le canapé comme un déchet de la vie, à boire, se morfondre, échouer dans tout ce qu'il faisait.
Jvais arrêter, jte jure. TU MENS ! Vas te laver, bouge les fesses et trouve un job que tu peux garder plus d'une semaine ! Tu n'es qu'un looser. J'ai honte de toi et maman aussi aurait honte de toi !La phrase de trop je supposai, parce que la réaction ne se fit pas attendre. La baffe gicla tel un coup de tonnerre. Sa main s'abattit avec tellement de violence sur ma joue que je me retrouvai projetée au sol. Le son résonna quelques secondes dans la pièce. Mais ce n'était pas tout, je sentis une main se glisser dans mes cheveux pour me tirer avec brutalité. J'étouffai un cri de douleur, il ne fallait pas que je crie, surtout pas. Je fus lancée sur le canapé comme une poupée de chiffon, aussi fragile et résistante. Les coups se mirent à pleuvoir, j'essayais de me mettre en positon fœtale pour protéger ce que je pouvais. Je sentis ses poings s'abattre dans mon dos, la douleur me fit couler les larmes.
Stop, stop. Je suis désolée, je suis désolée, je le suppliai entre deux sanglots. Il s'arrêta tout de suite.
Mon dieu Kitty Kat, je suis désolé. Ses bras vinrent m'encercler, mais mon dos restait terriblement douloureux.
Je vais changer jte jure Oui, tu mentais papa, je le savais. Le mal était fait, il était fait depuis bien longtemps. Tu ne changeras jamais. Tu ne guériras jamais.
J'espère que c'est une blague. Et si, c'est en une, elle franchement d'un gout douteux. C'était la première chose que j'avais lancé quand j'avais vu la fratrie Lawson pour la première fois. Je ne les avais jamais vu et avec l'arrestation de mon père voilà qu'ils apparaissaient. J'avais regardé de haut en bas celles qu'ils avaient nommé comme étant ma tutrice légale. Puis mes yeux vinrent à se balader sur la bande qui était devant moi. Les preuves étaient là, c'était apparemment ma famille paternelle. Je n'avais pas vraiment nié, il faut dire que mon père ne m'avait jamais parlé de son frère ou ses neveux, trop occupé à boire. Mais a croire qu'ils avaient eu la motivation de venir jusqu'à JBay pour venir me dire qu'ils me donnaient un chaperon. Une nana qui avait l'air tout sauf compétente. C'était une vraie blague. Pour qui ils se prenaient, il ne manquaient pas de toupet.
Oui, sans ton père, il faut bien quelqu'un pour s'occuper de toi jeune fille. Sauf votre respect Monsieur Lawson... Liam, ou mon oncle, et tutoies moi, je ne suis pas si vieux que ça. Je souris, bon ok, c'était dérangeant cette situation.
Je disais donc, sauf ton respect Liam, tu crois que mon géniteur s'occupait de moi quand il était assez ivre pour me battre presque à mort. Je lançai un regard presque froid. Je leur en voulais oui. Ils arrivaient la bouche en cœur, voulant mon bien. Mais personne ne m'avait protégée de lui, personne ne l'avait empêché de me battre. Seule Aileen m'avait sauvée. Eux ils n'avaient pas été là.
Je suis parfaitement capable de me débrouiller moi-même. Je ne déménagerai pas, ma vie est ici. Et tu es bien fou de croire que pouvoir me faire changer d'avis. Moi, envoyer presque bouler un mafieux irlandais. A croire que j'avais envie qu'on me fasse du mal. Mais cela m'importait bien qu'il soit mafieux ou que ça soit la reine d'Angleterre en tutu argenté, on ne venait pas chez les gens pour lui annoncer un déménagement dans une famille qu'on connaissait à peine. Et puis quoi encore ! Quelques secondes de silence passèrent, je croisais mes bras sur ma poitrine, fixant du regard celui était mon oncle. Une légère tension ? Non, à peine. Puis un rire se fit entendre. Je levais les sourcils de surprise. Ce type était vraiment bizarre.
Tu as bien le sale caractère de la famille. Une vraie Lawson, digne des irlandais. Tu peux rester, mais n'oublie pas de venir rendre visite à ta famille, elle te le rendra bien. Après tout.... pourquoi pas. Dans le fond je n'avais plus rien, qu'est-ce que je risquais ?
Et je te dis, si tu ne bouges tes grosses miches pour aller à la rééducation Cameron Heigh, je viendrais les botter avec mes talons de dix centimètres. Compris ? See ya. J'avais annoncé cette phrase avec une grand sourire suspendu au bout des lèvres. Je finis par raccrocher le téléphone et le glissa dans mon sac. Je sortis d'un petit poche un tube de rouge à lèvres. Je m'admirai dans le miroir avant d'en appliquer une légère pointe.
Revenons à nos moutons Sweetheart. Je retournai vers Aileen. Son histoire était bien plus intéressante que cet idiot de Cameron qui était occupé à larver sur le canapé.
Mon ange il va falloir te mettre à sortir hein, c'est pas bien. Ce n'est pas une attitude positive là. Je mis mes main sur mes hanches et toisai ma meilleure amie de haut en bas. Depuis que cet imbécile d'Hayden l'avait largué, elle me faisait peine à voir. Il ne voulait d'une perle comme ma Leen ? Eh bien qu'il se faire cordialement mettre par un castor. Moi je ramassais les pots casés. J'avais trouvé ma chère Leen complètement effondrée. Autant dire qu'il avait fallu utiliser une petite cuillère pour la remettre d'aplomb... Mais ce n'était toujours pas ça.
Chérie, chérie. Il ne veux pas être avec toi, anyway, tu vaux mieux que cet imbécile de surfer. Mais j'ai la solution pour noyer ton chagrin. Je passais derrière elle et posais mes mains sur ses hanches avec un grand sourire.
Sort et profite de ce que Mère Nature t'a donné. Tu es belle et dangereuse, ils te mangeront tous dans la main ! Et je suis sûr que cet Hayden sera mort de jalousie en voyant tout ce qu'il a perdu.Je souris de plus belle en m'éloignant, je tendis mon bras à la brunette. C'était parti pour une autre manière de se consoler, j'ai nommé le shopping. Faire chauffer sa carte bleue pour se trouver des divines tenues pour faire tourner des têtes. Et je comptais bien trouver des perles pour Aileen que je comptais remettre sur le marcher. Ce n'était pas un surfer péteux qui allait changer les choses. Sinon il risquait de se frotter à moi et mon sale caractère.
Kate ? T'es prête ? Je regardais mon reflet dans le miroir. Mes mains glissèrent sur ma robe pour la déplier. Ma vie avait bien changé depuis l'Afrique du Sud. Je m'étais débrouillée pour me débrouiller par mes propres moyens. Bon certes, Liam m'envoyait de l'argent histoire de m'aider à sa manière. J'avais beau lui dire "non", cet homme était pire qu'une tête de mule. Comment il disait souvent, c'était un trait de famille régulier. Avec le temps j'avais pardonné à Liam et à la famille. J'avais passé des été à New York et parfois de Noël. Je devais avouer que ces imbéciles de garçons étaient plutôt attachants. J'avais même fini par ne plus insulter Lyne, nous avions même fini par nous entendre. A croire que tout arrivait, même les miracles. Mais le miracle qui n'arriva pas, ce fut mon père qui sortit de prison. Sortie dont je m'étais bien gardée de parler à mes amis, avec leurs affaires de couples respectifs je n'avais pas très envie de gâcher leurs idylles avec mes problèmes. Après tout je n'étais pas aussi peste pour leur ternir leur bonheur si parfait, puis je m'étais pensé assez forte pour surmonter ça. J'étais surtout une belle imbécile. Subissant un harcèlement, j'étais devenue complètement paranoïaque. J'avais fini par me confier à un collègue de travail. Tobias, la seule personne a qui j'avais parlé de ça. Je devais avouer que je n'avais jamais vraiment fait attention à lui, un homme plutôt discret. Il était différent, lui au moins ne pensait pas à plus regarder mes seins que mes yeux... Rare, oui je vous l'accorde. J'avais fait la grave erreur de l'embrasser, mais pas seulement, à l'apprécier. Moi qui avait eu toujours peur des relations avec la gente masculine, je me sentais bien maline. A croire que ma détresse d'esprit m'avait fait craquer plus facilement... Et le pire dans cette histoire ? C'est qu'en plus de m'être pris un râteau, c'était que je ne pouvais pas m'empêcher de penser à cet homme. Illogique, déraisonnable, il avait raison dans le fond, la différence d'âge, toussa. Enfin voilà, personne n'aurait validé cette relation - et je ne parlais même pas la fratrie Lawson ! Bref, ce n'était pas bien. Mais à cet instant je m'en fichais complètement. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu Tobias, après nous être soigneusement évités l'un l'autre pendant un moment, j'étais parti à NY suite à la catastrophe. J'avais suivi mes avais, mon boulot et rejoins ma famille par la même occasion. Je poussai un long soupir. La seconde d'après je sursautai quand la porte s'ouvrit, laissant apparaitre le visage de Lyne. Elle rit légèrement.
Ben alors on est dans le nuages Kate ? Je t’appelle depuis dix minutes. Je souris gênée.
Oups! Mais je suis prête. Les garçons vont encore nous vanner sur notre temps de préparation. Ils ne valent pas mieux avec leur temps dans les WC, si tu vois ce que je veux dire. Je ris de bon cœur accompagnée par ma "tutrice". Oui, pas mal de choses avaient changé, mais je le vivais plutôt bien dans le fond.