Upton Kadebe
25 ans ◘ Agent de sécurité à l'hôtel des di Marco ◘ Michael B. Jordan
Took a little time to make it a little better Autorities ◘ Célibataire
Afrique du Sud ◘ Le Cap ◘ Hétérosexuel

Déterminé (carriériste) – à aller loin, à changer sa vie pour le meilleur.
Impulsif (idiot) – sa détermination l'a souvent amené à faire des choses inconsidérées, en actes ou en paroles.
Protecteur (possessif) – envers sa sœur, sa famille, jusqu'aux idées qu'il défend.
Secret (blessé) – pas qu'il se soit fait violer jeune et/ou pire et/ou qu'il ait un cœur de pierre, simplement, c'est pas le genre à raconter sa vie et ses problèmes, son passé.
Super-Héros (couteau suisse) – capacité à se débrouiller dans n'importe quelle situation, surtout à la demande d'un proche.
Drôle (mythe) – à vérifier ...
Jaloux (raciste) – se soigne, et apparemment ça marche.
Honnête (Franc) – ne s'embarrasse pas à tourner autour du pot pour dire les choses. Cela ne l'empêche pas d'avoir du tact … la plupart du temps.

Il fut un temps où il possédait une arme sans le permis, puis il a revendu l'arme, passé son permis de port d'arme ... arrivé à NY, après les événements passés en Afrique, il a acheté -légalement, s'il vous plaît- un smith et wesson, surtout dans le cadre de son travail.

P&H
behind the screen
Alors moi j'ai 18 ans, je RP depuis prèèès de 5 ans, je passe tous les jours et si un jour j'ai moins la flemme, je referais toute la première partie de cette fiche !   
(Tout plein de two doors cinema club pour les citations ^^ )

So now you're on your own

Il y avait la violence dans les cœurs et la haine dans les têtes, la violence sur les corps et la haine sur les peaux, sur les murs, exposés aux yeux aveugles. A ceux qui ne voient rien, dont le constat muet est alimenté par la ségrégation, l'apartheid encore trop fraîche dans les esprits. On a vite appris que peu importe l'endroit, peu importe l'origine, il y aura toujours une fine barrière entre eux et nous. Car nous sommes la révolte, au fond de nos âmes. Car vous n'êtes que des animaux cruels. Non, ce serait insulter les animaux.
Il n'y a pas que les spots de surf et les plages infinies, au Cap. Oh, non, loin de là. Car même si l'apartheid est officiellement aboli, il n'en reste pas moins que la plupart des personnes qui vivaient dans les townships n'avaient pas l'argent pour en sortir … Enfin, c'est pas comme si on avait tous des remords à dealer. Pour gagner de l'argent, pour partir. Oh, pas bien loin. On a échoué à Jeffreys pendant un été, embauché à la hâte sur un bar de la plage, du coup on est restés. Mais peu importe. Le truc, c'est que bizarrement, le seul toit qu'on ait pu se payer, elle et moi, c'est dans le township. Comme quoi la fatalité doit exister. Oh, elle – ma petite sœur. Je l'ai emmenée avec moi, hors du Cap. Hors de cette violence, hors des armes, hors de la drogue, à la recherche d'un avenir.

Mais on a étudié, bossé à droite et à gauche, et on s'en tire, plus ou moins. On a pas eu besoin de dealer depuis qu'on est arrivés ici. Plus important encore, à la faveur d'un conflit qui a éclaté près de l’hôtel San Marco et où j'ai savamment renvoyé chacun chez soi, en n'utilisant (presque) pas mes poings, je bosse pour l'hôtel. Un emploi stable, enfin. C'est pas grand chose, mais ça paye les factures. Un truc qui nous extirpe un peu de notre misère. Même si je dois me farcir ces visages sans émotions, ces regards qui ne me voient pas, ces poches indécemment trop remplies. Ils ne voient que les avantages de cette ville, ce sont les mêmes partout. On cache la violence, la misère, comme partout dans le reste du pays.
C'est le portrait de la jeunesse noire brisée, c'est le portrait trop réaliste des peurs qui nous hantent, c'est l'espoir d'un meilleur qui semble inaccessible. C'est ce rapport aux autres, à ses codes et à ses conventions, c'est ce rapport à l'argent, toujours. Alors on traîne nos carcasses pour ces billets, pour ces regards. Pour ce sentiment qui nous fait sentir vivant.
Alors qu'on ne devrait pas en avoir besoin. On ne devrait plus.

Mais si le township reste notre quotidien, notre vieille amie la peur a foutu le camp. Ou plutôt, elle est restée au Cap. Et rien que pour ça, malgré nos sacrifices, je referais les mêmes choix encore et encore. Celui d'abandonner les autres. Celui d'accepter les sous-entendus. Celui de grandir, enfin. Celui de devenir indulgent, envers les blancs. Pas mal de conneries comme ça, qui font partie de mon quotidien. Je ne vais pas me plaindre. Il y a un tas de nouveaux bons côtés. Et ces quelques années, presque une dizaine, que j'ai passé à Jeffreys m'ont convaincu dans ce choix. La vie est pas si pourrie que ça, au final. Ça dépend du côté duquel on se place. Je ne me suis jamais placé du leur. Même si ça fait longtemps que je les côtoies, même si ça fait longtemps que je me demande comment ils font pour se regarder dans leurs miroirs étincelants. Il est temps de faire taire mes préjugés et d'essayer, juste pour une fois, de penser comme eux, et de voir ce que j'en obtiendrais. Je ne les porte pas dans mon coeur, ces blancs qui me fournissent un salaire à la fin de chaque mois, mais je promets d'essayer de me soigner.

An opportunity you can't afford to waste.

Et puis, le choc. Une journée, une minute pour revenir des années en arrière, au milieu du chaos. Le township avait été miraculeusement épargné, mais certaines maisons n’ont pas résisté aux vents violents. Les installations en avaient été affectées. Alors, quand une réunion de crise de l’hôtel, détruit, eu lieu, je m’y rendis quand même, pensant y recevoir mon dernier salaire. Et puis, on y apprit une chance, une opportunité, alors je signais. J’emmenais ma sœur, aussi, car elle ne pouvait pas rester seule, ici. Et puis, on avait rien à perdre, rien d’autre. Et des économies de côté, suffisamment pour envisager la vie New-Yorkaise, une vie qu’on aurait jamais pu rêver. Mais le défi nous grisait. Impatients comme deux cons sur le quai d’une gare vide et abandonnée, à attendre un train, le train d’une autre vie.
Je n'oublierai jamais les étoiles dans ses yeux, quand on a doucement atterri sur le Nouveau-Continent, quand on est restés, stoïques, toute une après-midi sur Times Square. L'appréhension avait disparu, avait fondu en une sorte d'impatience et de peur. De peur, oui. Encore elle : comment allait-on vivre cette vie ? Comment allait-on vivre maintenant ? Mieux ? Seul le futur nous le dira ...

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